8 SEPTEMBRE 1830 : naissance du poète Frédéric Mistral

Publié le par Pierre Sevet


Frédéric Mistral est né le 8 Septembre 1830 à Maillane, village situé entre Avignon et Arles, face à la vallée du Rhône. L'enfant grandit parmi les gens du pays, se familiarisant de bonne heure avec tous leurs travaux.


François Mistral, un riche propriétaire, rêvait pour son fils d'une condition supérieure. Sa femme chantait au jeune garçon les plus beaux chants du pays natal et lui donnait le goût de la musique.


Frédéric fut envoyé à Aix et Avignon pour faire ses études. A la mort de son père, muni  d'une license de droit, il revint à Maillane pour aider sa mère et son frêre à cultiver les champs.


Un de ses professeurs, le poète Roumanille, avait inspiré au jeune homme l'amour de sa langue maternelle. Frédéric décida de se consacrer à la poésie et de peindre les beautés de la Provence dans la langue du pays, chaude et musicale.

 

Pendant sept ans, Mistral travailla à l'oeuvre qui devait le rendre célèbre, le poème Mireille (Mirèio en provençal - 1859), tout en écrivant d'autres poèmes baignés de lumière et de soleil. On lui doit aussi le dictionnaire le plus riche de la langue occitane "Lou Tresor dóu Felibrige"

 

Lorsque Mireille parut, Lamartine écrivit : "« Je vais vous raconter, aujourd'hui, une bonne nouvelle ! Un grand poète épique est né. (...) Un vrai poète homérique, en ce temps-ci ; (...) Oui, ton poème épique est un chef d'œuvre ; (...) le parfum de ton livre ne s'évaporera pas en mille ans. »


Frédéric Mistral fonda l'union des Félibres * (association littéraire fondée le 21 mai 1854 par Frédéric Mistral et 6 autres poètes provençaux pour assurer la défense des cultures régionales traditionnelles et la sauvegarde de la langue occitane ou d'oc.pour contribuer à faire de la langue provençale une langue littéraire).


En 1904, il reçut le prix Nobel de littérature.


L'écrivain meurt en 1914, couvert d'honneur et de gloire. Sa réputation lui survit.


Origines du terme Félibre :


Felibre
viendrait du latin felibris ou fellebris, mot qui se trouve dans Solinus, Isidore de Séville et Papias, et que Ducange interprète par « nourrisson adhuc lacte vivens » , dérivé du verbe fellare, téter, lequel fellare a donné naissance à filius, fils. Les poètes, de tout temps, ont été dénommés « nourrissons des Muses, alumni Musarum », et, comme le fait observer M. G. Garnier, alumnus, en latin, avait le sens actif et passif et désignait le disciple et le maître, comme escoulan en provençal. Il est à remarquer que le mot tiroun, qui, dans le texte populaire, semble synonyme de felibre, rappelle le verbe provençal tira signifiant aussi « téter ». Le latin tiro veut dire « novice ».

Felibre
viendrait du grec φίλεβραϊο, « ami de l'hébreu », mot qu'on trouve dans la grammaire hébraïque de Chevalier (1561) et qui a, de longue date, été appliqué dans les synagogues aux docteurs de la loi.

Felibre
viendrait du grec φίλαβρος, « ami du beau ».

Felibre
viendrait de l'irlandais filea, poète, barde.

Felibre
viendrait du germanique felibert, dont le sens est encore inconnu.

Felibre
viendrait du provençal fe, libre, libre par la foi.

Felibre
viendrait de l'andalous filabre, dont nous ignorons le sens. La Sierra de Filabres est une montagne d'Andalousie




Portrait de Frédéric Mistral

AUTRES EVENEMENTS :


1494 : A la suite de la bataille de Rapallo, Alphonse d'Aragon abdique, et le pape se soumet


1855 : Le général Pélissier arrache aux Russes la citadelle de Malakof

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